La Boutonne est une rivière. C'est le plus long affluent rive droite de la Charente et l'un de ses principaux émissaires autant pour le débit que pour son apport hydrologique. Elle arrose les départements des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine. La Boutonne prend sa source dans le sud-est du département des Deux-Sèvres, à Chef-Boutonne. Sa vallée moyenne se caractérise par un parcours pittoresque dessinant de profonds méandres dans une vallée encaissée dès son entrée dans le département de la Charente-Maritime et, ce, jusqu'en amont de Saint-Jean-d'Angély. La vallée entaille plus ou moins profondément le plateau calcaire de la Saintonge et son altitude moyenne varie entre 33 mètres dans les prairies inondables au nord du village de Dampierre-sur-Boutonne et 16 mètres à son lieu de confluence avec la Nie, en amont de Saint-Jean-d'Angély. Tout le long de sa vallée moyenne, la Boutonne est jalonnée de nombreuses petites îles qui ont donné lieu à des toponymes évocateurs dont celui de Saint-Pierre-de-l'Isle. La rivière y reçoit de nombreux petits émissaires, composés principalement de ruisseaux, surtout sur sa rive gauche. La Nie en est le plus important tributaire, cette petite rivière conflue avec la Boutonne entre Saint-Julien-de-l'Escap et Saint-Jean-d'Angély. Jusqu'au début du xxe siècle où la force motrice de la rivière était utilisée, le canal Saint-Eutrope fut creusé au milieu du Moyen Âge. Partant de la commune voisine de Courcelles, en amont de Saint-Jean-d'Angély, il traverse la ville d'Est en Ouest sur une longueur totale de dix kilomètres et permettait de faire fonctionner sept moulins3. Il est doublé dans sa dernière partie par le canal du Puy Cherand. En aval de Saint-Jean-d'Angély, principale ville qu'arrose la rivière, commence la basse vallée de la Boutonne jusqu'à son lieu de confluence avec la Charente à Carillon, commune de Cabariot, à quelques kilomètres en amont de Tonnay-Charente. C'est dans cette partie de la vallée que la Boutonne était navigable pendant 31 km grâce aux aménagements réalisés au Moyen Âge et entre 1804 et 1808 depuis Saint-Jean-d'Angély. Cette ville était un ancien centre de batellerie encore actif jusqu'au début de la seconde moitié du xixe siècle, c'est-à-dire pendant le Second Empire. Son port fluvial situé Quai de Bernouët expédiait des produits locaux comme le bois, les grains, les vins et alcools et recevait du sel et des pierres de construction provenant des carrières de Saint-Vaize et de Saint-Savinien. Jusqu'en 1818, Saint-Jean-d'Angély expédiait à Rochefort par la rivière de la poudre à canons fabriquée dans une importante poudrière militaire établie dans le faubourg de Taillebourg, un quartier urbain au sud de la ville et sur la rive gauche de la Boutonne. Ce quai est très prisé pour des promenades en toutes saisons. Un plan d'eau y a été aménagé en face pour les loisirs nautiques