Château Cambon La Pelouse résonne encore des échos lointains de son histoire. Une histoire qui commence tôt puisque c'est l'un des domaines les plus anciens du Médoc (on y a même retrouvé une antique voie romaine), c'est dire si la propriété est implantée sur son territoire ! Notre domaine est un original dont le nom suscite les interrogations : il porte en fait la signature de son créateur accolé à La pelouse, lieu-dit où la première parcelle fut plantée. Ce sont Annick et Jean-Pierre Marie, ses propriétaires actuels, qui nous mettent dans l'ambiance passionnante de la conception de ce Bourgeois Exceptionnel en Haut-Médoc. On passe ensuite facilement des chais à la dégustation où il nous réserve encore ses plus belles surprises (on retrouvera ces vins dans le bel espace Wine shop).

Si Macau se tourne inlassablement vers les rives de l'estuaire, l'inspiration architecturale de ses bords de fleuve provient parfois de contrées situées à l'autre bout du monde. On peut ainsi observer deux charmants petits kiosques qui braquent leurs regards sur l'eau. Outre qu'ils nous offrent un joli point de vue sur la Garonne et le Bec d'Ambès, avec leurs chapeaux stylisés (un toit hexagonal en tuiles vernies qui se termine par une bordure en rais-de-coeur) ces « pagodes » de 1888-1889 évoquent pourtant l'Amérique latine! Elles signalaient l'entrée de la propriété du château Biré dont les négociants Dussaud étaient les propriétaires, on sait qu'ils commençaient avec l'Argentine (à Buenos Aires on trouvait aux embarcadères des kiosques d'accueil très semblables) : c'est sans doute là qu'il faut chercher la clé de ce petit mystère !

Rien de tel que de savourer une bonne bière fraîche, et artisanale de surcroît, après une journée éreintante. Cette brasserie, première créée dans le Médoc, propose une gamme de six breuvages avec des styles bien différents. Fin connaisseur ou simple novice, passer un moment convivial chez Mad Occ vous permet de vous initier à la biérologie. La dégustation d'une petite mousse est un art à découvrir, tout comme les hommes, les ingrédients et les savoir-faire qui permettent sa fabrication. Bien évidemment, tout cela avec modération ...

Le village de Macau possède un beau patrimoine architectural : châteaux, église, bourg ancien et petit port traditionnel. Ils se tournent côté mer vers l'estuaire ou côté terre sur les vignobles alentour. Le bourg daterait de l'époque gallo-romaine, c'est donc un joli lieu de villégiature où de nombreuses découvertes sont à faire. De son église originale, on aperçoit premièrement le très beau clocher de style roman datant du 12ème siècle. Classée aux monuments historiques, cette tour carrée et fortifiée immédiatement l'origine moyenâgeuse de l'édifice bâti sur les plans de l'architecte l'abbé Foulques (bâtisseur bien connu en territoire médocain). L'intérieur se développe traditionnellement en croix latine, il s'ouvre sur une voûte d'ogives caractéristique. On raconte qu'un souterrain secret reliait l'église au château fort de Gironville.

Si vous demandez au propriétaire « Pourquoi Mille Roses ? », il vous répondra « Pour les rosiers cultivés par ma mère, pour tous ces rosiers en bout de vigne de notre Médoc, pour la richesse et la finesse aromatique des vins que j'aimerais produire". Sophie et David, actuels propriétaires-vignerons, ont fait progressivement grandir et évoluer ce vignoble d'un demi-hectare à un rythme de croisière de dix hectares. Leur conversion dans la viticulture bio date du millésime 2010. Elle correspond à une volonté de travailler dans un respect plus grand de la nature et pour la nouvelle génération, Jean, Marie et Suzanne, leurs trois enfants. Aujourd'hui Mille Roses s'est fait un petit nom dans le milieu du vin, intégré dans un terroir renommé du Sud du Médoc ...

Dès le 18ème siècle, le château bénéficiait d'une belle notoriété pour la qualité de ses vins, il est alors la propriété de la famille Lalanne. Depuis 1954, c'est la famille Tessandier qui exploite le vignoble sur les terres de la petite ville de Macau. Idéalement situé près des rives de Garonne, il y profite du même microclimat que ses voisins de prestige (ainsi trouve-t-on dans son giron le château Cantemerle, grand classé de Margaux). Classé bourgeois supérieur du Haut-Médoc, son appellation suggère un terroir, une typicité, des saveurs uniques. Si en week-end la découverte des bâtiments d'exploitation et du vignoble est passionnante, il est également possible de découvrir le château à l'heure des vendanges, ce qui rend la visite encore plus captivante et permet d'apprécier pleinement ses vins authentiques à l'heure de la dégustation.

Avant d'appréhender les vignes de notre illustre château, on dessine les contours de ses parcs arborés qui constituent en Bordelais l'un des plus beaux jardins paysagers. Ses essences fines et rares, ses décors somptueux, son lac romantique en font une véritable féérie. Indéniablement, Château Cantemerle est aussi réputé pour la qualité de son vin Grand Classé 1855 que pour la beauté de son domaine. On accède sur rendez-vous à une visite de ce merveilleux château où le sol, le climat et les hommes s'allient pour produire un vin d'émotion. Depuis presque toujours le vignoble s'étale sur les graves fines et profondes du Haut-Médoc. La seigneurie de Cantemerle y est attestée depuis le Moyen Âge, le château faisait alors partie des fortifications érigées afin de protéger les rives du Médoc.

On retrouve au château Beau Rivage et clos La Bohème les cinq cépages historiques qui font l'authenticité et la fierté de tout un terroir. Situés au coeur du prestigieux Médoc entre Macau et Ludon-Médoc, les hectares de vignobles profitent d'un environnement naturellement riche. Ici la production est intimement liée au cycle de la nature : les vins y sont produits selon des méthodes artisanales et biologiques qui respectent l'équilibre et la générosité de cet environnement si particulier. Les parcelles du clos la Bohème se trouvent elles-mêmes sur un terroir remarquable, aux abords de deux grands crus classés 1855 : elles nous présentent un bourgeois de caractère tout à fait exceptionnel. Sur la route des grands vins, c'est une étape formidable en découvertes. Et c'est aussi le lieu des belles rencontres avec notamment une personnalité flamboyante, celle de Christine Nadalié.

Sur le « Chemin du bord de l'eau » qui descend du port de Macau, le regard file le long des espaces naturels des rives de Garonne et sur les belles demeures qui leur font face. Le paysage alterne ainsi entre contre-plongées sur l'estuaire, vue sur le bec d'Ambès et les îles qui inlassablement s'étirent dans les courants, les vastes propriétés agricoles et les belles chartreuses. Ces charmantes bâtisses sont en effet typiques de la Gascogne, elles sont naturellement tournées sur l'estuaire. On observe avec délice le travail de leurs façades bourgeoises. On se transporte presque en un clin d'oeil des rives actuelles au 18ème ou 19ème siècle, dates auxquelles elles furent construites. Les riches négociants en vins bordelais venaient en effet y passer quelques belles heures dans la douce quiétude des bords d'eau.

La brume matinale qui glisse en nappe blanche sur le bassin, les vignes qui s'offrent au soleil, les hauts feuillages qui bruissent dans le parc et la lourde grille qui s'entrouvre sur une splendide chartreuse ... Ce n'est pas une visite que l'on fait ici, c'est une rencontre, une rencontre avec l'un des plus anciens domaines viticoles du Médoc : le château Dauzac. Depuis le 12ème siècle, on cultive la vigne sur ses terres, un terroir naturel sublimé par les hommes de Dauzac qui produisent ce 5ème Grand Classé Margaux 1855. Le vignoble s'étend sur 49 hectares répartis en appellations Margaux (45 hectares) et Haut-Médoc. Dans ce réservoir de biodiversité façonné par un savoir-faire unique et ancestral, on respecte terroir et nature, ainsi les ruches de la propriété produisent-elles un miel doux et lumineux.

Il a marqué de son empreinte le terroir historique de Margaux : 150 ans dans le giron de la même famille qui connaît chaque parcelle, chacune des pierres de sa belle chartreuse ... Il constitue la plus ancienne propriété familiale de l'appellation. Au 19ème siècle, la famille Miailhe rachète le domaine labardais aux comte et comtesse de Toulouse-Lautrec (grands-parents du peintre). Depuis, ils n'ont pas cessé d'en chérir le trésor : les 25 hectares de vignes sont travaillées avec délicatesse et précision pour produire un très grand Margaux puissant et fin. Avant d'apprécier ses notes élégantes, on s'attarde dans l'ancien cuvier bois puis au «Chai des collections » qui rassemble une collection exceptionnelle d'objets sur le thème du vin. Et puisqu'un bon vin est comme une belle oeuvre d'art, on apprécie sa couleur, les émotions qu'il dégage avant même de déchiffrer son étiquette...

En toutes saisons on peut découvrir le marais de Labarde (il suffira de s'équiper à convenance pendant la saison hivernale). Les chemins qui bordent les sites marécageux offrent un lieu de promenade idéale pour se ressourcer en pleine nature. On peut profiter paisiblement de la vue sur l'étang ou du parcours sportif pour les plus motivés. Cet environnement préservé constitue une réserve naturelle pour un grand nombre d'espèces de plantes et d'animaux. On y admire un enchevêtrement de verdure entre saules, frênes et peupliers, tous magnifiques. Entre les feuillages, on devine un martin-pêcheur, pendant que sur l'eau les libellules font la course. En cherchant bien on peut observer de beaux iris des marais (leur teinte jaune et puissante nous tapera forcément à l'oeil) ou, plus difficile à trouver, une poignée de nivéoles d'été qui dans leurs robes blanches et élégantes semblent si frêles.

En plus d'appréhender une culture locale et ancestrale, on y observe une variété de faune et flore uniques Depuis l'antiquité, la chasse à la palombe fait partie des traditions pratiquées au bord de l'estuaire. Au marais de Labarde, dans un environnement naturel exceptionnellement préservé, on peut encore apercevoir les palombières, cabanes typiques perchées en haut des cimes à quelque 25 mètres de hauteur. C'est un milieu tout à fait sauvage et surprenant que l'on peut découvrir en randonnée sur la Boucle des palombes. En plus d'appréhender une culture locale et ancestrale, on y observe une variété de faune et flore uniques dans les marais : boisement typique de zones inondables constitué de frênes et de peupliers, iris des marais, nivéole d'été (plante rare et protégée), demoiselle, martin-pêcheur, cistude (espèce de tortue naturellement présente en Aquitaine) ...

Si la commune de Labarde porte la marque des chevaliers chantés par le barde (à moins que son nom n'évoque le chant des alouettes : « bardala »). C'est au XVIIIème que fût érigée l'église Saint-Martin sur les fondations moyenâgeuses des chapelleries de La Naude. Nous suivons les traces de l'abbé Berland, ce « personnage » qui fit construire l'église (et dressa une carte minutieuse du diocèse de Bordeaux). On contemple les lignes franches de cet ouvrage sculptural qui se découpent dans le ciel Médocain, élégamment « chapeauté » d'un clocher à double baie. À l'intérieur, de beaux objets classés aux monuments historiques nous attendent : une magnifique pietà du XVIème siècle tout en polychromie, décorée de blasons, un Christ aux liens du XVIIème siècle et un grand tableau de St Martin datant du XVIIIème.

Au coeur du vignoble de Margaux, le château Giscours dévoile son magnifique paysage : un parc où se déploient les essences rares choisies par le paysagiste Eugène Bühler qui en aménagea les contours. Il compose une réserve naturelle où les arbres centenaires côtoient les étangs et de vastes prairies. À la saison estivale, il s'y tient régulièrement des événements festifs mais aussi des cérémonies particulières (mariages et garden party). Si des espaces de réception sont également dédiés, le magnifique parc constitue un lieu privilégié, avec toujours en toile de fond le décor authentique de son superbe château néoclassique. Sans attendre une réception, on peut tout aussi bien profiter des jardins après une visite de la propriété viticole ou un « atelier des sens » : il suffira d'y programmer un pique-nique gourmand afin de compléter cette magistrale journée.

Dans les marais de Labarde qui bordent l'estuaire de la Gironde, on pratique la chasse à la palombe depuis l'Antiquité. Dans cet environnement paisible et préservé se développe une végétation unique faite de saules, d'aulnes et de frênes, de fleurs typiques des marais comme les iris jaunes ou les nivéoles d'été qui ébrouent leurs délicates clochettes dans le vent. C'est ici que se cachent les palombières, cabanes perchées à 25 mètres de haut et qui permettent de guetter le passage des précieux volatiles mais aussi de passer des moments conviviaux autour du traditionnel « grenier médocain ». Pour attirer les oiseaux, les chasseurs utilisent des appeaux qu'ils perfectionnent pendant plusieurs mois (la chasse ne court que sur un mois et demi de l'année). C'est aussi un moyen d'observer et d'écouter la nature, d'être finalement encore plus près d'elle.

L'église Saint Didier de Cantenac se présente comme un édifice tout à fait atypique dans le paysage médocain. Elle fut reconstruite sur les ruines de l'ancienne église à partir de 1769. Avec sa façade en fronton triangulaire dans laquelle s'ouvre la nef et son clocher carré néo-classique, l'ensemble nous donne un bel exemple de représentation de style baroque. L'église est en effet classée aux monuments historiques et dévoile un mobilier d'époque tout à fait remarquable avec quelques belles pièces également classées. À l'intérieur, on retrouve un décor à l'inspiration italienne : une nef qui s'ouvre sur cinq travées supportées par des colonnes en chapiteaux toscans. Ainsi que de multiples curiosités : un élégant bénitier en marbre, deux peintures monumentales du 18ème, l'Adoration des Mages et une Présentation au Temple, des fonts baptismaux en bois peint et cuve en marbre...

Si des moines bénédictins sont à l'origine de la création du vignoble, il doit son nom à un voyageur infatigable, Alexis Lichine devenu propriétaire en 1951. Egalement auteur de la célèbre « Encyclopédie des Vins et des Alcools », il n'eut de cesse que de répandre la bonne parole des bons vins de France jusqu'à l'autre bout du monde ... Depuis 1999, c'est la famille Ballande qui est propriétaire du domaine et qui veille à donner à l'histoire peu commune de ce noble et grand vignoble un élan de modernité. Ainsi, après une rencontre avec l'extraordinaire destinée de notre 4ème grand classé, on découvre l'art de faire un grand vin. Un terroir unique et fascinant, des techniques actuelles de vinifications (un cuvier résolument moderne) jusqu'au vin de Prieuré Lichine : sublime, unique et dont on devine à la dégustation l'incroyable diversité !

Depuis plus d'un siècle, on « raconte » et déguste ses vins ... Si le château Pouget fait partie de la liste très fermée des grands vins classés 1855 (4ème grand cru), on remarque à même sa façade les médaillons indiquant quelques-uns de ses classements antérieurs. Il porte la signature de l'un de ses illustres propriétaires François-Antoine Pouget dont la famille oeuvra sur le domaine pendant des décennies et le blason que lui conféra le Maréchal-Duc de Richelieu au 18ème siècle, celui qui orne encore aujourd'hui ses bouteilles. Depuis 1906, c'est la famille Guillemet qui veille avec douceur sur le prestigieux vignoble. Avant de savourer à la dégustation les notes typées de ce pur et traditionnel Margaux, on découvre, à l'entrée du domaine, la belle bâtisse du 19ème bâtie sur les bases de l'ancien chai et derrière elle les 10 hectares de vignoble qui se déroule au soleil de Cantenac.

Classé troisième grand 1855, ce Margaux d'exception porte en lui les notes rares et puissantes de son terroir. Situé sur les graves de Cantenac, le domaine s'étend sur près de 17 hectares de vignes. Il fait partie depuis 1806 des propriétés de John Lewis Brown qui s'allia aux Boyd (négociants originaires de Belfast) par mariage. Dans le giron du château Boyd-Cantenac, on retrouve naturellement son prestigieux voisin le château Brown. Aujourd'hui, c'est la famille Guillemet qui représente et développe avec passion ce magnifique domaine depuis 1932. Sur rendez-vous, on accède à la visite commentée du château et à une dégustation des vins qui font l'excellence et la renommée de la maison : élégance, complexité, fraîcheur et intensité s'entremêlent alors langoureusement en bouche. Ce sont des moments vraiment puissants et magiques.