Datant de 1772, l'actuel château en pierre de taille est l'oeuvre de l'architecte Victor Louis. Il appartient à la famille Dampierre depuis sept générations. Avant l'actuel édifice ont existé deux autres châteaux. Le premier, un château fort, est construit au XIIe siècle, d'où la présence des douves, des souterrains et de la tour des pèlerins. En 1340, date d'un procès pour sa possession entre Guillaume de Flotte et Pons de Mortane, il est confisqué par la couronne et est donné à Renaud IV, sire de Pons, et reste dans cette famille jusqu'à sa vente à Jean-Louis Nogaret de la Valette, duc d'Épernon. Le château médiéval était une construction irrégulière, aux murs à contreforts sur lesquels étaient adossés des dépendances, il est détruit au XVe siècle et aurait été reconstruit vers 1555. En 1633, suite à son altercation avec l'archevêque de Bordeaux et son excommunication, Jean-Louis Nogaret s'exile à Plassac, érigé depuis peu de baronnie en comté. Après 1633 le château est agrandi par le duc d'Epernon puis vendu par son fils, vidé de ses meubles et laissé à l'abandon lors de contestations d'héritage jusqu'en 1755. Il revient à la marquise de Montazet dont le fils, Charles va entreprendre sa démolition à partir de 1769 pour ne conserver que les bases, les fossés avec escarpe et contrescarpe ainsi que la porte du pèlerin qui était le châtelet d'entrée, construction rectangulaire à pilastres flamboyants sur culots figuratifs et construire un château neuf. De nouveau rebâti par Victor Louis, grâce au financement du comte Malvin de Montazet, il est vendu le 8 ventose an V mais la vente est cassée, et le château est racheté par sa femme. Le château du XVIIIe siècle comporte un haut pavillon à combles brisés encadré de deux ailes terminées chacune par une avancée à fronton triangulaire. Les toitures, très hautes, couvertes d'ardoises sont percées de lucarnes de petites dimensions à fronton arrondi. Le rez-de-chaussée se compose d'une pièce principale nommée « salle italienne » du fait de l'importante hauteur de plafond, peint en trompe l'oeil. Un escalier en pierre doté d'une rampe en fer forgé noir et or mène au premier étage, où se situent quatre suites. L'avant-cour, bordée de dépendances à toit d'ardoise, est séparée de la cour par une balustrade. En avant du château, de chaque côté, deux ailes et les quatre pavillons construits par le duc d'Épernon ont aussi été nivelés. Les écuries sont construites au XIXe siècle ; sur le mur des écuries apparaît la sculpture d'un cheval fougueux surplombant un abreuvoir de pierre. Au milieu du XIXe siècle, la famille de Dampierre fait construire une aile de dépendances parallèle à celle des écuries, niveler l'esplanade et détruire les restes de l'ancienne basse-cour médiévale. La Tour du Pélerin date d'avant 1772 et servait de refuge aux chrétiens en partance vers Saint-Jacques-de-Compostelle. La route venant de Saint-Genis-de-Saintonge passait à travers les champs et rejoignait cette tour. Les croyants y passaient la nuit. Les 20 hectares de vignoble qui entourent le château sont uniques car une grande partie des vignes est située à l'intérieur des murs de la propriété. A cet endroit, les rangs de vigne bénéficient d'un ensoleillement exceptionnel. La vinification est soignée. L'activité à Plassac a toujours été viticole. En effet, au XIXe siècle, le marquis de Dampierre y élevait déjà de vieilles eaux de vie réputées et défendait âprement l'appellation. Les stocks de vieux cognac et de pineau des Charentes que travaillés dans le grand chai du XVIIIe siècle permettent de vous offrir trois produits magnifiques, tout à fait artisanaux et assemblés à l'ancienne selon nos méthodes très traditionnelles. En 1940, Rommel y installe son état-major. Le parc est enclos de murs flanqués par quatre tours rondes et percés de trois grandes portes. L'allée d'accès, le potager, son mur d'enceinte, et le parc et ses allées, ses plantations et son vivier sont inscrits monument historique, les murs, les tours, les fabriques sont classés. Le tout est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables Le château bénéficie de multiples protection aux monuments historiques : Une inscription le 6 novembre 2003, un classement pour la totalité du château le 9 juin 2008 et une inscription pour la cours des communs ce même 9 juin 2008. En 1995, certaines scènes du film "Beaumarchais, l'insolent" de Édouard Molinaro, d'après une pièce de Sacha Guitry, avec Fabrice Lucchini, ont été tournées dans l'enceinte du château. Le site du château de Plassac ouvre du 15 juin au 30 septembre du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h à l'exception des jours fériés et des week-ends. L'accès des visiteurs sera réservé à la cour d'honneur située à l'ouest du château (et d'où l'on voit parfaitement la façade du château) ainsi qu'au grand chai du XVIIIe (intérieur). Tarifs : 9EUR/adulte en individuel et 7EUR/adulte en groupe (supérieur à 10 personnes), 6EUR/enfants de 6 à 12 ans et étudiants - Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans