La chapelle du XVIIIe siècle, entièrement décorée (1945-1950) par le peintre Edgar Mélik présente une voûte en ogive, avec de larges clefs ornées de motifs floraux. Au-dessus de l'autel, le peintre siège avec ses amis dans la gloire du Paradis, à l'Est des femmes aux longs cheveux rouges chantent ses louanges, à l'Ouest ses ennemis, les marchands de tableaux sont précipités en enfer par un cavalier mongol sur un cheval blanc. Ce triptyque mural, réalisé à même les murs, habité d'images expressives peintes avec divers ingrédients, s'apparente à l'art des grottes pariétales et à l'art religieux revisité à travers un thème profane. " Les fresques " (en italien, fresco veut dire " frais ") étaient peintes sur une surface qui devait être fraîche. Les artistes traçaient leur dessin à l'aide d'une pointe d'aiguille sur un carton et passaient sur les trous, de ce même carton, de la poussière de charbon pour décalquer leur dessin sur le mur, puis le recouvraient d'un enduit de chaux et de sable fin. Les fresques permettaient aux fidèles qui ne savaient pas lire de suivre en images les épisodes de la Bible. Ici, la chapelle du château évoque le peintre et son univers peint.